C’est malheureux qu’il faille la menace d’une pandémie grippale pour que le télétravail soit à nouveau en tête d’affichage, mais c’est à nouveau redevenu un sujet d’actualité.
Nicole Turbé-Suetens, avec qui nous animons le petit-déjeuner dédié à ce sujet chez Google le 22 septembre, a été interviewée par France 24 dans le cadre d’un dossier “Grippe A et Internet” diffusé le 30 août 2009. En voici la vidéo.
Pour ceux qui pratiquent ces formes de travail moderne (télétravail, nomadisme, mobilité, …) depuis dejà presque 15 ans, rien de nouveau. Mais cela est toujours étonnant de voir ressortir les mêmes arguments que l’on tentait désespéremment à l’époque de faire valoir (rappelons que la France est une des lanternes rouges an matière d’adoption du télétravail, avec seulement 7% de la population télétravaillant, là où d’autres pays atteignent les 25%)….
Mayetic, que j’ai co-fondée en 1996, était la première société française à être organisée à 100% en télétravail, sans bureaux, et cela jusqu’en 2005, avec plus de 30 collaborateurs travaillant quotidiennement ensemble, plus de 50 clients PME et grands-comptes, 14.000 organisations utilisant nos services sur internet de par le monde, etc… Feu Arthur Andersen avait mené une étude sur nos pratiques de travail, démontrant que nous étions 30% plus efficaces qu’une structure organisée traditionnellement, et c’était également l’avis de l’ensemble de nos clients qui nous en parlaient souvent.
Nous avions développé une méthodologie d’e-organisation fort performante, absolument nécessaire pour mener à bien une telle organisation humaine. Nous étions également promoteurs de nos propres solutions collaboratives, ce qui avait permis d’une part d’initier un vrai système d’information collaboratif entre tous les collaborateurs, les clients et les partenaires, et qui d’autre part avait eu le très grand mérite d’expérimenter par l’extrême, grandeur nature, les fonctionnalités réellement utiles à de tels modes d’organisation. Car cela démontrait qu’il était possible que des équipes puissent continuer à travailler et rester connectées à leur entreprise, exactement comme si elles étaient dans un open space, quel que soit le lieu de travail de leurs membre.
Entre-temps les outils ont évolué, les usages individuels également grâce au Web 2.0, reste à convaincre les dirigeants des entreprises françaises que favoriser le télétravail, pandémie grippale ou non, est un plus gagnant-gagnant pour l’employé et pour l’employeur, à condition de savoir bien entendu gérer cela correctement, humainement et techniquement parlant.
