Ce fût une grande soirée, grâce en particulier à nos invités et aux excellentes questions du public. Venus très nombreux écouter François Blanc, Yannick Flegeau, Gérard Garnier, et Stéphane Woillez, notre auditoire a été très attentif sur un sujet et un contenu parfois ardu, mais essentiel pour le futur de nos infrastructures et la diffusion des innovations à venir dans les mondes technologique et économique.
J’en retiens plusieurs éléments majeurs que je vous restitue en vrac :
- simplicité et réduction des coûts étaient les critères essentiels du choix de Google Apps et de son infrastructure de cloud par Valeo
- après les clouds “grands publics” des acteurs de l’internet, l’heure est venue des clouds privés, permettant aux organisations de bénéficier des mêmes avantages en termes de disponibilités et de montée en charge que leurs grands-frères, mais dédiés à des besoins spécifiques et éventuellement protégés derrière des réseaux spécifiques.
- des grands acteurs de l’hébergement et du matériel comme IBM se lancent à fond dans ces technologies et y incorporent les évolutions “vertes” nécessaires pour rendre durables leurs environnements. C’est un mouvement majeur.
- c’est un peu passé inaperçu mais je pense que c’est un point essentiel de ce qu’a dit François Blanc et qu’il faudra sûrement creuser : Valeo en choisissant Google a accepté de recevoir en temps réel les innovations produites par Google. Là où une DSI classique réfléchissait à ce jour en plans “quinquennaux”, la DSI de Valeo et donc l’ensemble des employés de Valeo, vivent dorénavant au rythme des nouvelles fonctionnalités livrées tous les mois, voire parfois toutes les semaines, par Google dans leur produit. C’est un changement radical, parfaitement adapté bien entendu au nouvel environnement technologique, social et économique mondial, mais qui n’est pas du tout évident à prendre en compte pour la plupart des organisations d’entreprise.
- qu’on le veuille ou non, en bien ou en mal, on ne peut pas ne pas parler de Google dans une telle soirée. Google était très souvent cité comme référence sur de nombreuses interventions. C’est extraordinaire comment en 11 ans d’existence une société bâtie autour de l’idée de 2 étudiants dans leur chambre universitaire de Stanford a influencé notre monde. L’iphone et son ecosystème également sont un nouveau référant en matière d’innovation, plusieurs fois cités également comme exemple d’utilisation d’un cloud pour un écosystème économique.
- la crainte des problèmes de sécurité et de confidentalité des données est le frein majeur des entreprises qui ne vont pas dans cette direction, à tort ou à raison, beaucoup d’arguments ont été avancés pour relativiser les problèmes et les repositionner à leur juste valeur. Là aussi F. Blanc a donner de nombreuses clés majeures pour les compréhension des enjeux.
- les nouveaux business model autour du SaaS, du cloud et de tous les “as a service” (infrastructure as a service, platform as a service, etc…) ne sont que la “copie” des business models des opérateurs téléphoniques, qui opérent déjà des clouds telecom depuis de très nombreuses années. C’est donc logique que les opérateurs télécom comme Orange investissent à leur tour le marché du cloud, ils ont toute l’infrastructure nécessaire pour ça 🙂
N’hésitez pas bien entendu à compléter ce rapide billet par vos propres impressions. La vidéo de la soirée sera disponible en ligne dans les semaines qui suivent. Abonnez-vous à notre fil de news si vous ne l’êtes pas encore pour être immédiatement au courant.
Quelques articles sont également parus dans la presse :
- CIO Online : “Cloud Computing et distribution de l’électricité : l’analogue est mauvaise“
- Réseaux-Telecoms.net : “Cloud computing : Valeo est pour, le Crédit Agricole est contre“
- Réseaux-Telecoms.net : “Vers un cloud intéropérable, local et qui étend l’informatique interne“
Cette soirée nous a permis de bien comprendre les évolutions organisationnelles qui sont en mouvement. Encore une mouvement lent; mais un mouvement profond qui va avoir un impact maheur sur les relations internes et faire vaciller les styles de management traditionnels. Il y a fort à parie qu’à terme on puisse analyser que ces nouvelles relations dans l’organisation permettent de reconnaître et de valoriser les compétences versus les positions acquises par la voie traditionnelle. Espérons que cela présage aussi de la fin de règne des “empty jackets”.
Cette soirée fut très intéressante, merci à Miguel et aux intervenants.
J’avoue que j’appréhendais un peu étant donnée mon expertise limitée sur le sujet. Mais la richesse des propos et surtout la dimension didactique des échanges, loin des jargons techniques, m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses passionnantes.
Je retiens particulièrement les échanges sur les clouds privés qui me semblent présager de très beaux projets, surtout si l’on considère la dimension participative de leur organisation. Je suis impatient de recueillir plus d’informations sur ce sujet.
Ce séminaire a permis de mieux appréhender les impacts potentiels de ce type solution dans l’environnement de l’entreprise et de son système d’information.
Ces perspectives nous invitent à revoir notre conception :
– du management,
– de la sécurité,
– de nos normes d’élaboration contractuelles,
– du sens des relations entre acteurs.
Avec l’émergence probable de nouveaux rôles et métiers accompagnés d’une gestion des compétences plus analytique.
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