Google AppsChez Kimind nous avons accompagné pendant un an un grand compte français (update 15/05/09 : il s’agit en fait de Valeo, nous avons le droit de les citer maintenant) dans le choix et l’adoption de Google Apps pour l’ensemble de l’entreprise, soit à peu près 30.000 postes de travail.

Valeo C’est une première mondiale, car ce grand-compte a choisi l’ensemble de l’offre Google Apps, aussi bien la dimension messagerie (gmail, calendar, gtalk) que la dimension collaborative (docs + sites) pour remplacer à terme Microsoft Office et Lotus Notes dans 90% de leurs usages quotidiens. Jusqu’à présent les grands-comptes qui avaient adopté Google Apps à cette échelle l’avaient fait pour l’une des deux dimensions, pas les deux ensemble.

Le rôle de Kimind

Notre travail s’est divisé essentiellement en 3 étapes :

  • la première étape a été la réalisation d’une étude d’opportunité, autour de 3 axes majeurs : la vision à 10 ans de l’évolution de la bureautique et du collaboratif d’entreprise ; les impacts en terme de changements d’usages pour les employés ; les pertes ou gains potentiels attendus en terme de productivité globale pour l’entreprise. Cette étude, menée en parallèle d’autres actions concernant les choix de la solution finale (entre Microsoft, IBM et Google), ont permis d’aboutir au choix définitif de la solution Google Apps par le grand-compte.
  • la seconde étape a consisté à coordonner un premier pilote fonctionnel Google Apps sur 3 mois, sur des process réels, afin d’évaluer les transformations d’usage sur un échantillon plus réduit et évaluer les actions à mener pour un déploiement massif. Le pilote initielement prévu pour moins de 100 personnes a engagé très rapidement plusieurs centaines d’utilisateurs et a été plébiscité. De nombreuses métriques ont été mises en place pour mesurer les degrés de satisfaction des utilisateurs sur plusieurs plans et mesurer la facilité d’adoption, elles ont été extrêmement favorables et ont emporté la décision définitive du déploiement global.
  • la troisième étape est le déploiement final auprès de l’ensemble des employés, qui se fait de manière progressive en fonction des différents produits, des reprises d’existants et des évolutions techniques et organisationnelles nécessaires. Google Docs et Sites sont immédiatement déployés pour tous les employés, par contre Google Mail et Calendar nécessitent une approche plus progressive, avec reprise des données existantes sur les anciens systèmes et seront déployés fin 2009 début 2010 comme l’a officiellement annoncé Valeo.

Feedback

Le retour d’expérience est extrêmement riche. Le premier point intéressant est la facilité avec laquelle les utilisateurs adoptent la solution dès que les bénéfices leurs sont présentés et démontrés. Bien entendu 100% des besoins anciennement couverts par Microsoft Office par exemple ne peuvent l’être par Google Apps (tableaux Excel complexes, Slideshow PowerPoint remplis d’animations), mais en fait on se rend compte très rapidement que:

  1. les utilisateurs réclament la simplicité et la facilité dans la production et l’échange des informations avec leurs collaborateurs. Dès qu’ils ont compris que Google Docs par exemple leur offre ces deux dimensions instantanément, ils sont prêts à sacrifier quelques usages avancés des produits existants pour obtenir les bénéfices de la solution Google.
  2. Au moins 90% des usages normaux quotidiens d’un employé sont couverts par les outils Google. Nous pouvons même dire que 100% des usages d’une très grande majorité d’utilisateurs sont couverts par la solution Google. Seuls ce que l’on peut appeler des “power users” auront besoin dans certains cas des fonctions avancées d’Excel ou de PowerPoint (nous mettons Word dans une autre catégorie, car il est à 99% très rapidement remplacé par la production en ligne directe en mode wiki ou doc partagé). Dans ce cas on conservera des version de MS Office pour ces gens-là et ces usages-là, ce qui réduit drastiquement les besoin de licences (une licence Google Apps coûte 10 fois moins).

Contrairement à beaucoup d’idées reçues en ce domaine, consistant généralement à dire que Google Apps n’est adapté qu’aux petites entreprises mais pas aux grands-comptes, cette implémentation grandeur nature est venue d’une part confirmer nos propres études en la matière (des solutions comme celle de Google sont l’avenir de la bureautique et du collaboratif) et d’autre part confirmer que Google Apps est parfaitement utilisable pour des grands-compte, à très grande échelle, en remplacement de Microsoft Office et de toute autre solution collaborative.

Seule condition initiale, avoir au préalable déterminé les transformations d’usages à effectuer dans l’entreprise pour passer de l’ancien paradigme au nouveau, et mis en oeuvre une politique d’adoption et de dissémination qui permette le déploiement auprès des employés le plus sereinement possible, tout en bénéficiant des caractéristiques virales d’adoption d’un tel produit.

Les bénéfices

Les bénéfices sont alors au rendez-vous, non pas en terme de “meilleure gestion de la connaissance”, “meilleure capacité à innover”, ou tout autre argument qualitatif difficile à quantifier à court terme, mais en terme de gains de productivité individuels et collectifs. Car au final, et c’est bien le crédo que défend Kimind depuis sa création grâce à l’expertise de ses consultants, c’est au niveau de la productivité de travail quotidienne que se situe l’enjeu de l’adoption de ces nouveaux outils.

En simplifiant l’usage des outils, en favorisant la collaboration massive et instantanée entre les collaborateurs (et au-delà grâce à la facilité de partage immédiat avec des partenaires, clients ou fournisseurs), c’est l’individu, le groupe et l’entreprise globalement qui fluidifient leurs processus de travail, cassent les barrières accumulées au fil des années et décloisonnent les goulots d’étranglement que sont devenus les boites aux lettres saturées d’emails et les serveurs de fichiers partagés débordants.

Il est extrêmement facile grâce aux interview terrain menées par les consultants Kimind de faire prendre conscience aux protagonistes eux-mêmes des gains de temps colossaux qu’ils vont effectuer dans l’ensemble des processus de travail informels qu’ils déploient quotidiennement. Non seulement des gains de temps, mais en plus la capacité à réaliser des tâches jusque-là impossibles de par le manque de véritables outils collaboratifs.

C’est donc à une véritable transformation des usages que l’on assiste, qui induit une transformation de l’organisation, et qui doit donc être portée par le top-management pour pouvoir être rapidement adoptée.

Vers l’Entreprise 2.0

Google Apps est actuellement la seule solution permettant une telle approche et de tels gains de productivité à l’échelle globale d’un grand-compte. Aucune autre solution n’offre un spectre fonctionnel aussi large, bien que couvrant souvent mieux tel et tel sous-ensemble.

Mais un grand-compte a besoin d’une solution globale, et Google Apps est à ce jour la seule alternative opérationnelle, ce qui a été démontré grâce à ce déploiement massif et ses retours d’expérience. D’autres acteurs comme Microsoft et IBM vont bien entendu évoluer, c’est en cours, mais la transformation de leurs propres architectures et mentalités est extrêmement lente à l’échelle de l’évolution de ces solutions, et les retards pris sont importants.

Google Apps est donc parfaitement adapté à l’usage d’un grand-compte, le problème n’est pas là, le problème du grand-compte est dans sa capacité à se transformer et à prendre conscience qu’il peut et doit le faire, pour atteindre de nouveaux niveaux de productivité jusque là insoupçonnés.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez obtenir des résultats similaires, plus vite les projets seront lancés, plus vite les résultats seront au rendez-vous.

13 thoughts on “Google Apps et grands-comptes – L’exemple Valeo

  • Bonjour,

    Article très intéressant, étant moi même convaincu des bénéfices de cette solution.

    Je reste néanmoins en attente d’avancées dans le domaine du décisionnel. Je suis de près ce que prépare Panorama avec Google speadsheets (Panorama Analytics). Connaissez vous d’autres solutions pour l’analyse des données avec Google Apps ?

    Félicitations pour vos projets innovants, et vous souhaite le meilleur pour 2009.

  • Je n’en connais pas en tout cas. Je pense qu’il faut attendre que les API de Google Apps soient plus riches pour que de vrais projets d’applications interconnectées au niveau des données voient le jour. L’idéal serait effectivement qu’un Google Spreadsheet puisse servir d’entrée directe à une solution d’analyse de données du marché. Meilleurs voeux également 🙂

  • Pingback: Finance Blog » Blog Archive » Bookmarks du 01/02/2009

  • J’avoue que je suis perplexe. J’utilise Google Apps depuis des semaines pour travailler avec mon équipe, ceci afin de mettre la solution à l’épreuve.

    Effectivement, la partie traitement de texte est probablement l’interface de saisie web la plus agréable que je connaisse, qui ne me fait craindre ni la déconnexion intempestive ni la perte de contenu, même si je laisse un document ouvert pendant des jours, parce que je travaille dessus en continu (ce que je fais aussi dans Lotus Notes). Sur ce point, je peux renoncer à MS Word (que j’utilise seulement si j’y suis forcé par les processus d’entreprise) sans même réfléchir.

    Effectivement, la capacité à partager ces documents avec n’importe qui (sous réserve des droits accordés) et de n’importe où (ie de n’importe quel ordinateur connecté au web) est extrêmement précieux et utile.

    Oui, je pense effectivement que la grande majorité des collaborateurs d’une entreprise, surtout si elle est industrielle (comme celle que vous mentionnez), saura se satisfaire de cette solution pour échanger.

    Oui, je pense que l’innovation et l’agilité y gagneront à terme, une fois que les utilisateurs auront accepté le fait qu’intervenir sur le document d’un autre est acceptable et non tabou… Mais ils pouvaient aussi le faire dans Lotus Notes… il y a donc ici un problème culturel qui nécessite un accompagnement.

    Cependant, il me semble que pour migrer aujourd’hui sur la solution Google, il faut avoir la foi concernant le fait que la solution va évoluer vite (mais ça on peut le parier) pour répondre aux besoins non encore traités (et là, c’est plus obscur, même si les grands comptes comme celui décrit ci-dessus ont un accès privilégié à la RoadMap de Google).

    En effet, la solution, quels que soient les avantages qu’elle apporte indéniablement, me semble encore peu mature sur de nombreux points. Là où l’on s’attend qu’elle soit “2.0”, elle apparaît comme étant plutôt “1.5” par moments !

    Certes, je n’ai pas trouvé de point bloquant autre que son incompatibilité partielle (mais suffisante) avec IE6 : upgrade vers IE7 obligatoire !

    Par contre, j’ai noté des pages de points gênants à très gênants, dont voici quelques exemples :
    – pas de flux RSS coté Google Docs
    – pas possibilité d’importer un fichier en le laissant sous forme de fichier, dans Google Docs. Il faut l’importer dans Google Sites, mais la taille maximale (compressé ou pas) est de 1 Mo, ce qui limite certains échanges, en particuliers ceux qui impliquent des formats non pris en charge par Google Apps, ou des fonctionnalités avancées (gros tableaux Excel par exemple)
    – pas de gestion de tags, et une gestion de répertoires assez lourde à gérer : si je dois à terme manipuler des centaines ou des milliers de documents (ce qui m’arrive rapidement lorsque je pilote de grands projets), je doute très fortement d’arriver à m’y retrouver.
    – Si je peux utiliser des lecteurs de flux RSS dans Google Sites, je doute qu’ils puissent lire des flux issus de mon SI (pour cause de Firewall).
    – Les gadgets Google sont très mal gérés dans Google Sites, alors que d’autres solutions les gèrent infiniment mieux.
    – l’intégration entre les modules est parfois très perfectible
    – etc etc…

    Donc, à ce jour, mon sentiment est le suivant :
    – oui pour remplacer Word par Google Docs.
    – oui pour remplacer Excel, dans la mesure ou il n’y a pas de besoin de manipulation complexe : les possibilités de tris et de filtres de GDocs sont inexistantes ou trop limitées pour certains cas.
    – non pour remplacer Powerpoint : là, c’est vraiment trop basique ! Limite utilisable.
    – Portail intranet (GSites) : de bonnes idées, mais encore très basique. On lui préfèrera une autre solution comme celle de Personall par exemple

    En conclusion :
    Google Apps doit a mon sens se concevoir comme une alternative à la suite office, pour les collaborateurs qui n’utilisent pas un PC comme outil principal, ni ne génèrent beaucoup d’information. Il ne faut pas en déduire qu’il s’agit là de la solution Intranet ultime, car elle ne pourra pas remplacer une solution de gestion de la connaissance, ni une application de gestion de la veille, ni une solution de réseau social, pas plus qu’une gestion d’expertise, ou un agrégateur de flux RSS, etc etc…

    Miguel ?

  • Merci pour ce commentaire fort intéressant. Car à mon sens il vient justement appuyer ce qui fait ce nouveau paradigme de l’entreprise 2.0 régi plus par la simplicité des usages que par la richesse fonctionnelle des produits. Vous avez raison bien entendu sur beaucoup de points si on prend l’angle de vue du power user, mais pas si on prend l’angle de vue de la productivité et de l’efficacité collective. Or c’est bien de cela qu’il s’agit dans ma vision des choses. Je vais donc essayer de répondre aux différents points critiques que vous soulevez avec le plus de précision possible.

    Concernant le navigateur web, il faut complètement oublier les navigateurs de Microsoft tellement ils sont non performants pour exécuter les codes javascript dont sont constituées les applis telles que Google Apps. Il faut absolument migrer vers FireFox, qui exécute les pages entre 3 à 10 fois plus vites que les différentes versions d’IE. Microsoft est complètement à la traîne dans ce domaine, même la version 8 est encore loin derrière.

    Concernant la capacité de Google à évoluer, ils ont démontré depuis 1 an qu’ils la possèdent. Car les évolutions ont été nombreuses, fortes, nécessaires et utiles et quasi en flux tendu, ce qui est une performance en soi réellement impressionnante lorsque l’on sait ce que cela représente comme organisation derrière. Google Sites, brique fondamentale, n’existait pas encore il y a un an. Ils en ont donc la capacité, mais ils ont aussi besoin des retours de grandes entreprises ayant adopté la même vision qu’eux (celle de l’entreprise 2.0) pour avancer, et pas des entreprises qui sans arrêt leurs demandent de copier ce que la suite Office fait (souvent le cas). Car leur vision est différente et doit le rester.

    La solution est bien 2.0 de par le fait que n’importe quel interlocuteur peut participer à n’importe quelle bout d’information publié dans le système (si l’initiateur a bien cet état d’esprit aussi). Et elle est 100% en ligne, ce qui correspond bien à cette dimension. Mais bien sûr, il manque encore beaucoup de choses qui pour des power users comme vous l’êtes sont “indispensables”. Mais vous le soulignez également vous-même, ces mêmes fonctionnalités avancées ne sont absolument pas (encore) nécessaires pour la majorité des utilisateurs.

    Fils RSS : c’est un grand manque effectivement, c’est dans la road map de Google, j’espère que cela viendra bientôt. Mais connaissez-vous beaucoup d’utilisateurs “normaux” à qui cela manque ? La plupart des gens que je connais dans les entreprises ne savent même pas que ça existe et quand on le leur explique, ils ne comprennent pas intuitivement comment ça marche. Ils préfèrent les bonnes vieilles souscriptions par email, ce que Google fournit (à utiliser avec GMail uniquement, sinon c’est l’enfer en quantité d’emails reçus).

    Import de fichiers : Google n’est pas fait pour gérer des fichiers (bien qu’ils prévoient de sortir une sorte de Google Drive…). Seuls les pages “file cabinet” de Google Sites se rapprochent de cela, sans autoriser la modification en ligne. N’oublions pas que l’esprit original d’un tel produit est de ne plus parler de fichiers… Néanmoins l’existant impose quand même de traiter cette dimension, c’est pour cela que les fonctions de base existent.

    Tailles des fichiers : il est vrai que les limites sont parfois fortes (10 Mo quand même pour un PPT), mais l’objectif de Google Apps est de produire en ligne, pas de gérer des fichiers. Très souvent il vaut mieux reprendre la donnée que l’importer (si c’est possible). Mais cela évoluera, Google tendant vers la capacité de stockage illimitée pour tous.

    Tags : oui, cela manque aux utilisateurs avancés. Beaucoup moins aux autres. Un excellent moteur de recherche comble souvent cette lacune,surtout sur des milliers de documents, car le mécanime des tags est bien pauvre dans ce domaine, favorisant grandement le silence (nombreuses études, mêmes anciennes, le démontrent. Mon doctorat était en partie sur le sujet, car le concept n’est pas nouveau ;)).

    Lecteurs RSS : effectivement ceux disponibles en gadgets actuellement sont très mauvais et ne permettent pas de lire les flux authentifiés, donc provenant des firewalls. Mais l’authentification unique et l’arrivée un jour (semble être prévu) de Google Reader dans la suite le permettront.

    Intégration entre modules : il y a un an, c’était horrible. Depuis cela évolue très vite. Il leur reste encore du travail, mais ça avance vraiment très vite, surtout grâce à la poussée de leurs clients.

    Google Presentation : vous dites que c’est trop basique, voire inutilisable. C’est effectivement la première réaction. Mais le jour où vous avez une présentation à fabriquer à 20 personnes pour dans une semaine, et que vous avez la bonne idée d’imposer de le faire avec Google Presentation, vous découvrez avec stupeur qu’il vaut mieux se contenter des fonctionnalités “basiques” du produit, voire “tricher” sur certains slides complexes importés de PPT, tellement vous gagnez de jours de travail. Je parle bien de JOURS de travail… Vous découvrez alors plein de petites astuces pour faire de superbes présentations avec ces fonctions basiques, et vous ne pouvez plus vous en passez tellement vous avez gagnez en productivité et en efficacité. Et vous croisez les doigts pour que Google ajoute quand même progressivement quelques fonctions de plus, comme ils l’ont fait il y 2 mois avec les premiers niveaux d’animation 🙂

    Je n’adhère pas à votre conclusion. Il y a plus d’un an j’aurais pu la faire moi-même, mais après une année d’usage de Google Apps, et après avoir observé comment des utilisateurs “normaux”, à grande échelle, se l’approprient, je conclue le contraire. Oui, Google Apps constitue les fondations d’un véritable système d’information bureautique et collaboratif pour une entreprise. Il est en constante évolution, des nouvelles fonctionnalités sortent toutes les semaines, et il peut servir aussi à la veille, à la gestion de connaissances, etc… de toute entreprise. Mais bien entendu, et fort heureusement, les utilisations avancées dans tel et tel domaine verront bénéfice à utiliser des outils spécialisés, qui dans la veille, qui dans la gestion d’expertise, et tout autre domaine. Et ces outils spécialisés auront tout intérêt à être compatibles avec Google Apps pour pouvoir échanger leurs données, afin de permettre la fluidité de la circulation d’information et tirer profit des deux dimensions.

  • Merci pour cette réponse, je n’étais pas certain que vous oseriez publier ma réaction. Bravo pour votre transparence.

    Je comprends ce que vous dites, et votre réponse soulève quelques points intéressants et importants:

    1- Vous dites “Il y a plus d’un an j’aurais pu la faire moi-même, mais après une année d’usage de Google Apps, et après avoir observé comment des utilisateurs “normaux”, à grande échelle, se l’approprient, je conclue le contraire” => Ai-je tort d’en conclure que l’accompagnement lors du déploiement d’une telle solution doit être particulièrement soigné, afin de répondre aux remarques, questions et critiques que les utilisateurs peuvent faire initialement ? Et là, j’imagine que le budget accompagnement doit être sensiblement plus important que celui dédié à l’achat des licences d’utilisation…

    2- vous dites : “Il faut absolument migrer vers FireFox, qui exécute les pages entre 3 à 10 fois plus vites que les différentes versions d’IE. Microsoft est complètement à la traîne dans ce domaine, même la version 8 est encore loin derrière.” => Les grandes organisations et les administrations sont massivement sous IE (6…) ou viennent à peine de passer sous IE7 (il suffit de regarder les stats des portails corporate pour s’en convaincre). Par ailleurs, Firefox est encore souvent jugé trop permissif au niveau des possibilités d’administration centralisée de ses options de sécurité : les organisations craignent souvent sa trop grande souplesse, ses mises à jours automatiques qui ne garantissent pas la compatibilité avec les applications internes, etc… à tort ou à raison (souvent parce que l’information concernant le moyen de bloquer ces options n’est pas facile à trouver ?).
    Dans ce contexte, et sachant que GApps est inutilisable ou presque sous IE6, penser à déployer GApps implique une petite révolution interne sur ce point, n’est-ce pas ?

    3- Flux RSS : Je suis d’accord que l’immense majorité des utilisateurs ne sait probablement pas de quoi il s’agit. Mais il me semble aussi que l’une de cause de la désaffection des intranets est aussi lié au fait que les utilisateurs ne peuvent pas suivre les évolutions des sujets qui les intéressent de manière simple et non intrusive (un push mail finit par être insupportable). Sans prononcer le terme barbare de “RSS”, il me semble que leur proposer le moyen de s’abonner ainsi à de l’information est une réponse à beaucoup de leurs attentes.

    4- Tag & Moteur de recherche. Oui, les tags sont imparfaits. Mais l’utilisation d’un moteur de recherche l’est aussi, car il faut savoir ce que l’on cherche, et que cela existe ! Je serais intéressé par un débat plus avancé sur le sujet, mais ce n’est pas ici le propos. Quoi qu’il en soit, il est curieux que Google propose un embryon de tags sur Googles Notes, et rien du tout sur Google Docs. Comme la gestion des répertoires est lourde (peut-être volontairement), et que tous les utilisateurs ne sont pas forcément habitués à rechercher par un moteur là où ils étaient habitués à une catégorisation (surtout les utilisateurs Lotus Notes, ou de serveurs de fichiers), le besoin en accompagnement est ici assez fort il me semble.

    Au final, je pense que nous avons une vision assez proche :
    – GApps peut apporter une vraie réponse à certains besoins d’agilité des organisations, et cette réponse va s’améliorer dans le temps. Il serait juste utile à mon sens que Google soit un peu (!) plus transparent sur cette roadmap.
    – Par ailleurs, Google Apps n’est pas (encore ?) la réponse ultime à TOUS les besoins de l’entreprise, et on aura avantage à lui associer quelques solutions Best Of Breed spécifiques et compatibles.

    • La transparence est la source même de notre révolution du 2.0 🙂 Et c’est de la confrontation des idées que naît l’intelligence… Vous ne me verrez donc jamais censurer un commentaire honnête 🙂 Voici mes réponses :

      1- oui, l’accompagnement est fondamental, car c’est bien une transformation des usages (et des mentalités) qui doit avoir lieu. Mais là aussi, on se rend compte que tout comme dans le web 2.0, une grande partie des nouveaux usages s’adopte toute seule. Il faut donc privilégier la dissémination virale dirigée (je prépare un billet sur le sujet). Le coût d’accompagnement est tout à fait dans les normes de toute évolution dans un système d’information. Et bien loin derrière les coûts de licence, vous exagérez ! 40€ par utilisateur par an pour un grand compte, ça fait quand même pas mal d’argent…

      2- Oui, c’est un problème pour beaucoup de DSI, mais ne pas avoir anticiper cela depuis déjà bien longtemps me semble être également une erreur. Il existe d’autre part pas mal de solutions qui encapsulent FireFox pour le rendre plus sécure, ou plus limité.

      3- Je pense que la solution passera par l’arrivée de vrais portails d’aggrégation des données qui rendront transparents cette manipulation. Google a complètement raté cette brique, ils travaillent dessus, j’espère qu’ils sortiront quelque chose de bien pour leur prochaine version. En attendant il faut soit se tourner vers des solutions de portail complémentaires, soit attendre patiemment… Mais encore une fois, les utilisateurs ne le réclament pas vraiment, force est de constater que ce n’est finalement pas une priorité concrète.

      4- Ni tags tout seuls, ni moteur de recherche tous seuls, ne suffisent. Il faut en plus structurer correctement l’information, quoi qu’on en dise. C’est donc plutôt un tryptique : organisation / tags / search qui est indispensable. C’est pour cela que l’approche wiki (ou workspace au sens plus large) est en final gagnante face à des approches strictement non structurées (débat que j’ai souvent par exemple entre l’usage d’une mailing list évoluée – comme Google Groups – et un wiki). Concernant les utilisateurs et la recherche pure, détrompez-vous par contre, tout le monde sait chercher “à la Google”. Vous leur offrez la même interface, et ils sont sacrément contents…

      Nous sommes bien d’accord, Google Apps ne sera pas la solution ultime à TOUS les usages, tout comme Lotus Notes ne l’a pas été, même si la tendance parfois de certains DSI est de faire comme si… C’est une erreur. Par contre Google Apps fait partie de cette génération d’outil qui créent un socle incontournable, des fondations sur lesquelles d’autres outils complémentaires viendront s’appuyer pour couvrir tel et tel besoin vertical spécialisé.

  • 2- je suis preneur de la solution d’encapsulation de FireFox si vous en avez une : cela pourrait m’aider en interne 😉

    3- les utilisateurs ne réclament explicitement pas un portail, mais il me semble que cela faciliterait grandement les choses et l’adoption des outils si les utilisateurs pouvaient avoir une vision temps réel des documents qui changent par exemple, et/ou des documents publiés sur des thèmes qui les intéressent. Aujourd’hui, l’adoption des intranet me semble fortement limitée par le fait que trouver de l’information est trop compliqué et que l’information ne vient pas à soi automatiquement : l’effort d’aller le chercher est alors trop lourd.

    4- oui, je sais que les utilisateurs sont contents, à priori, de chercher “à la google”, mais encore faut-il qu’ils tapent les bons mot-clés pour trouver quelque chose 😉 Je connais beaucoup d’utilisateurs, même des consultants High Tech, qui ne savent pas utiliser la recherche Google avec efficacité…

    Au final, toute la question, c’est : qu’elle est la Road Map de Google ? Mais là, j’imagine que la réponse n’est pas publique, et c’est dommage 😉

  • Pour l’encapsulation de FireFox, je connais e-capsule.net qui est surtout créé pour la navigation zero-footprint, mais est configurable dans sa version PRO. J’avais aussi une autre solution en tête, mais je ne retrouve pas le nom.

    Pour les problématiques de recherche et de “retrouvage” de l’information, c’est une véritable éducation qu’il y a à faire, nous sommes d’accord. Mais c’est pour cela qu’il aussi démarrer le plus tôt possible dans les entreprises, et ne rien sacrifier. Elle passe par apprendre à utiliser l’ensemble des systèmes à notre disposition actuellement, le moteur de recherche, la souscription par email, les fils RSS, la classification par système de tags ou autre, etc… Et Les bénéfices en sont évident, aussi bien pour les individus eux- même que pour l’entreprise.

    Quant à la road map de Google, elle existe, mais d’après ce que j’en ai vu pas à la mode “microsoft”… C’est une road map agile, et Google est très à l’écoute de ses clients grands-comptes. C’est un véritable partenariat qui se met en place, où le grand-compte peut être force de proposition sur tous les aspects. C’est une nouvelle relation à intégrer, car on ne se contente plus d’attendre passivement le bon vouloir de l’éditeur et sa vision à 5 ans, mais on s’inscrit dans un processus d’évolution itérative dans laquelle on peut être partie prenante.

    Il ne faut pas oublier non plus quelque chose d’assez étonnant dans la plate-forme Google Apps, c’est que quasimment toutes les semaines il y a de nouvelles fonctionnalités ou des modifications de fonctionnalités existantes qui sont mises en ligne. Là aussi il ne faut plus réagir comme un grand-compte traditionnel en souhaitant la stabilité de la plate-forme jusqu’à la prochaine grande version officielle, qu’on aura mis plusieurs mois à tester avant de la rendre disponible aux utilisateurs. Non, tout est disponible en temps réel, directement auprès des utilisateurs, et l’anticipation doit se faire dans l’accompagnement. Cela rend obligatoirement l’entreprise agile, au moins sur cette dimension, et cela aura des conséquences forcément sur d’autres dimensions organisationnelles.

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